un film de Nils Tavernier
avec Jacques Gamblin et Laetitia Casta
Mercredi 16 janvier 2019 est la date de sortie nationale au cinéma du film « L’Incroyable Histoire du Facteur Cheval » qui comporte quelques images aériennes par drone réalisée par deux membres de notre réseau HOsiHO Drone Network. Retour sur cette prestigieuse contribution au cinéma français.
En septembre 2017, l’opérateur marseillais, Drone-Pictures, est contacté par la société de production Fechner qui cherchait alors un prestataire drone pour les prises de vues des plans aériens imaginés par le réalisateur Nils Tavernier.
Il s’agissait surtout de filmer l’acteur principal Jacques Gamblin flottant à la dérive sur la rivière Cèze, dans le Gard.
La directrice de production, souhaitait être tout d’abord rassurée sur les compétences de l’exploitant drone, qui lui avait pourtant été recommandé.
Sami Sarkis a très vite pu la rassurer quant à son expérience des tournages de fictions.
Sans être l’activité principale de l’entreprise, Sami a pu lui citer quelques belles références Cinéma/Fiction, car avec ce film, Drone-Pictures signe là sa seconde participation à un tournage drone pour le cinéma (qui avait commencé avec le film "Père, Fils, Thérapie" produit par Icognita films), et sa quatrième prestation aérienne pour la fiction française, avec la "Vallée des Mensonges", un téléfilm pour France 3 tourné durant l’été 2013 en Provence.
Bande-Annonce du film « L’Incroyable Histoire du Facteur Cheval »
Vinrent ensuite les questions techniques du chef-opérateur quand à la caméra utilisée, les focales, le capteur et le format vidéo de sortie souhaité.
La production souhaitait matcher les images drone avec celles issues de leur caméra au sol, une Arri Alexa: il a donc été convenu d’utiliser le drone Inspire 2 avec l’excellente caméra stabilisée X5S dotée d’un capteur M4/3 avec l'objectif Prime Zuiko 25mm (équivalent au 50mm).
Le format vidéo choisit fut le plus neutre possible, soit le CinemaDng, enregistré sur des disques SSD embarqués sur l'aéronef. Le profil couleur utilisé est le D-Log pour donner à l’étaloneur le maximum de marge en post-production.
Drone Inspire 2 et ses 2 radiocommandes sur les rives de la Cèze - Roque sur Cèze
Les caractéristiques de cette caméra a rassuré les professionnels du cinéma et les ont jugé suffisantes pour le besoin du film, même s'ils savent bien que mettre une Alexa-Mini ou une Red Weapon sous un drone aurait été l’idéal techniquement, mais loin des possibilités budgétaires de la dite production.
La versatilité du drone, cad sa légerté, son autonomie et sa facilité de mise en oeuvre, compense amplement les écarts techniques des caméras. D’autant plus depuis l’avénement des caméras X7, adaptables sur les drones Inspire 2, qui conservent leur homologation de série en scénario S3, tout en proposant un capteur Super35mm et une lattitude d’exposition approchant celle des caméras cinéma. (ie 14 stops.).
Ne nous trompons pas, sous des abords décontractés et conviviaux, les tournages cinéma ou fiction sont d’une très haute tension pour les faiseurs d’images et les acteurs. Imaginez 40 personnes mobilisés pour le tournage d’une scène de quelques secondes. Le planning vous octroi deux prises, pas une de plus. Le droit à l'erreur est très limité.
On vous brief le matin à votre arrivée, puis on vous demande d’attendre votre tour. Cela peut durer des heures. Puis soudain, le réalisateur a besoin d’un plan drone.
Tout doit être prêt en quelques minutes.
C’est ici que le professionnalisme, les compétences et le talent du binôme Pilote/Cadreur fera la différence.
Quand Nils Tavernier demanda, par exemple, à Paul Mathon et Sami Sarkis de réaliser la prise de vues du plan « topshot » ci-dessous, où l’on voit Jacques Gamblim dérivant sur l’eau, il ne s’agissait pas d’approximation.
L’auteur avait une idée très précise de son plan, et le rôle de l’équipe drone fut de le lui servir sur un plateau. En deux prises de quelques minutes, avec un acteur flottant sur l’eau, encadré par des pompiers venus superviser le bon déroulé de la scène.
Tensions ou non, le sourire sur le visage ravi de Nils Tavernier fut la satisfaction de Paul et Sami qui comprirent que l’artiste avait en boîte la séquence dont il avait besoin.
Nos deux membres sont fiers d’avoir très modestement pu apporter leur expertise à ce magnifique film qui retrace le destin d’un homme hors du commun.
Pour finir, le réseau HOsiHO, par le biais de ses télépilotes de drone toujours en mouvement, peut s'enorgueillir de compter quelques compétences et machines supplémentaires aptent à satisfaire tous les budgets et besoins de la production audiovisuelle et cinématographiques. Par exemples, les deux hexacoptères M600 sont aussi à votre disposition chez Ilara Drone et Lets Fly Production.
En conclusion, les membres du réseau adorent le cinéma, et tant leur créativité et leur enthousiasme n’a d’égal que votre exigence !